Réalisation du tableau:Figures tragiques-Footballeurs à l'entrainement.
Bien sûr, il y a le sujet manifeste de l'image, le sujet photographié, mais aussi la composition, le cadrage, le format "paysage" ou "portrait", les artifices de mise au point, et cette "matérialité" de la photographie sur papier journal qui interroge le peintre. A ce titre, "les footballeurs à l'entraînement" qui courent en toute simplicité pris de profil, plein cadre, avec un Ribery au premier plan précis reconnaissable, et le précédant un peu, trois autres joueurs floutés par la vitesse de leur mouvements, et leur relatif éloignement, comme hors champs, forment autant de passerelles pour une mise en peinture. Le point d'orgue étant le rendu du flou de l'effet de mouvement des jambes, des bras, des silhouettes en maillot de l'équipe de France, trait d'union formelle avec la peinture abstraite, une espèce de clin d'œil à Nicolas de Staël, tout en restant dans les clous de la copie de photo.
Des clous qui il est vrai ne permettent plus de choix esthétique, d'embellissement, sinon un cadrage resserré sur les protagonistes, de stylisation justement, un degrés neutre, normal, banal de la peinture, qui peut être n'échappe pas complètement au ridicule, mais que je revendique pour ces raisons avec en arrière pensée la célèbre assertion: "je vous dois la vérité en peinture..." ni belle ,ni laide.
Esquisse au fusain et première ébauche a l'acrylique.
Reprise à la peinture à l'huile, personnages de gauches, fond, puis vêtements, puis définition des visages